Extrait du journal

Au mois de mai 1890, je continuai à Rouen la campagne de conférences par lesquelles, depuis 1888, je défendais de mon mieux notre colonie naissante du Soudan contre les attaques que lui valaient un i presque complète et d’insalubrité extraordinaire. A celte époque de mauvais vouloir contre l’idée d’expansion coloniale, on parlait volontiers de l’abandon de cette trop vaste et ruineuse possession ; la crainte de voir l’Anglais s’installer derrière notre colonie du Sénégal fut une des causes majeures qui nous sauva de ce désastre. Mais ce n’était pas tout qu’assurer la garde de notre pavillon sur la rive gauche du Niger; il fallait mettre le pays en œuvre. Pour cela, l’administration réclamait des crédits raisonnables. quant aux commerçants, ils n’y aventureraient leurs capitaux...