Extrait du journal

En toute matière, mais en matière coloniale principalement, nous avons souvent tendance à ne considérer que les résultats pratiques obtenus sans nous rendre compte de l’effort qu’il a fallu dépenser pour les atteindre. A cet égard, la culture du cacaoyer en Côte-d'Ivoire fournit une preuve de cette assertion. Les gens avertis des questions économiques de nos possessions d’outre-mer n’ont pas été sans remarquer en effet la progression rapide des exportations du cacao de la colonie en question : il y r vingt ans la Côte-d'Ivoire n'exportait pas un gramme de cacao ; en 1926, le total des sorties s'est élevé à 6.837 tonnes de fèves ; en 1927, pour le premier semestre, les expéditions portent déjà sur 7.184 tonnes. Mais ce qu’ils ignorent c’est la ténacité déployée par l’administration, la persévérance dans l’action auprès des indigènes qui ont été nécessaires pour atteindre ce» résultats, splendides déjà....