Extrait du journal

Restait la taxation, c’est-à-dire le point le plus délicat, puisqu’il faut qu’en aucun cas elle, ne puisse se re tourner, soit contre le producteur, soit contre le consommateur. Nous avons pensé qu’une taxation faite sur la base du prix de 1914, mul tipliée par l’indice moyen des prix de détail, résoudrait la difficulté. L’indi ce des prix de détail est au moins égal à l’augmentation des frais de culture (rente de la terre, engrais, outillages, salaires, etc.) ; par conséquent, les cul. tivateurs n’auraient rein à redouter du système^ que nous préconisons. D’uin autre côté, notre système leur fournit la certitude de pouvoir échanger à éga lité de prix, au moment de la vente, leur blé contre les marchandises qu’ils dési rent acquérir. Si au cours de l’année qui s’achève, la taxation avait joué sur les bases que nous indiquons, elle aurait abouti jus qu’au mois d’avril à des prix sensible ment égaux, ou même légèrement su périeurs aux prix que le commerce a payés. Par contre, il aurait brisé la hausse verticale qui s’est produite à partir du mois de mai. Mais ce ne sont pas les cultivateurs qui ont vendu leur blé 120 ou 130 francs au début de l’année, et qui paient maintenant leur pain sur la base de plus de 200 francs, qui auraient pu s’en plaindre. RENAUD JEAN....