Extrait du journal

« La réforme de l’impôt, a dit le ministre des finances, aboutira avec l'appui de la majorité républicaine, de la même majorité qui se forma ou plutôt qui se reconstitua pour soutenir NValdeck-Rousseau dans sa lutte contre le nationalisme. C’est à cette seule majorité que nous entendons faire appel aussi bien pour gouverner que pour réformer. Ni» représente-t-elle pas, ne con tinue-t-elle pas le vieux parti républicain auquel les hommes jeunes doivent être si profondément reconnaissants et dont nous devons tous conserver les enseignements et maintenir les traditions? « Ceux qui composaient le vieux parti républicain ne cherchaient pas à éluder les réformes en s’abritant derrière des prétex tes. Ils pensaient qu'un grand parti démo cratique ne peut vivre et se développer qu’à la condition d’avoir une politique d’action réformatrice et de la réaliser. Ils savaient d’ailleurs que toute réforme, en dehors de la qualité qui lui est propre, a la vertu d'en susciter d'autres et qu’ainsi on organise la démocratie en l’engageant dans l’engrenage du progrès. Mais ils comprenaient aussi qu’un Gouvernement démocrelique a, au tant que tout autre, plus que tout autre, le devoir de maintenir l’ordre, d’assurer la liberté et la sécurité, de réprimer les me nées factieuses de quelque côté qu'elles viennent. Ils pressentaient combien seraient coupables, périlleuses pour le régime même, les politiques de; faiblesses vis-à-vis de la démagogie. » Nous avons tenu à reproduire ces paroles, car on y retrouve les préoccupations qui animaient dimanche à Saint-Amand M. Dujardin-Beaumetz, et dont MM. Daumy, Pauliat et Pajot se sont fait l'écho. Ces préoccupations sont celles de l'immense majorité des républicains de gauche. Paul CAMBON....