Extrait du journal

oint prise depuis mars 1019 — tous les partis (K>litiqiies d’accord — à l’égard des dettes interalliées. Leur Congrès n’a autorisé leur gouvernemenl qu’à consentir des conces sions s'inr les délais de remboursement et des abattements sur le taux de l’in térêt. La seule considération qui a clé admise est. celle de la rapacité de paie ment de chaque débiteur pris isolé ment. Douze mitions o-'iit accepté do traiter dans ces conditions, l'Angle terre la première, la Belgique et l’Ita lie ensuite, la France la dernière. Per sonne connaissant le dossier des Délies et l’étiil. d’esprit des Etats-Unis, étant donné l'état actuel de notre budget comme celui des comptes du Trésor et de la Caisse (l’Amortissement, no peut se faire d’illusion. Les Etats-Unis nous refuseraient, actuellement, des concessions qu’ils ne nous ont pas accordées en avril 1920. Conclusion : Payer le 1” août 1929 10 milliards 350 millions ne fera pas, aclucllemcfiHt, diminuer d’un dollar ou d’une livre sterling les annuités que nous réclament les Etats-Unis c* la Grande-Bretagne. Certes, d’autres considérations, très élevées, très justes doivent, être sou levées dans le débat dos Dettes. Elles ont trait à la chui.se de sauvegarde. J’ai dit, ici-même, il y a huit jours, quelles raisons avait la Commission des Finances du Sénat d’affirmer que la Ratification ne fait pas novation. La Ratification no change pas la nature des dettes de guerre. Elle laisse entier notre droit d’évoquer, à l’heure oppor tune, ce que furent les dettes de guerre dans la pensée commune de la France, de l’Angleterre et des Etats-Unis à l’heure où elles furent contractées. Actuellement, tant que l’Allemagne paie, au cours des prochaines années, tant que l’Allemagne paiera, le débat sur la clause do sauvegarde est sans portée pratique. Le litige -est d'ordre moral. Il est insoluble. La motion de « Réserves » du Sénat rappelle le fon dement de nos droits imprescriptibles et prévoit la procédure pour l’heure où nous pouvons étire amenés a les faire valoir. Pour le moment, on comprend que le Sénat, dans sa sagesse, ait, à une énorme majorité, refusé de payer 10 milliards 350 millions le l,-r août, cer tain que pareil paiement ne pourrait que porter un tort grave à notre agri culture, à noire commerce et à notre industrie en même temps que charger notre budget de 550 à 0<>0 million.' de dépenses annuelles supplémentaires. Charles DUMONT, Sénateur....