Extrait du journal

Un à-côté de l’affaire Prince sera évoqué en Correctionnelle La loi de 1881 sur la diffamation peut-elle s’appliquer à un film ? Dijon. 4 mars. — Quelques jours après le drame de la Combe-aux-Fées, une société cinématographique, dont la directrice est Mme Germaine Dulac, tournait à Dijon un film d’actualités sur l'affaire Prince. L'opérateur de la firme cinématographique prenait, entre autres vues, la clinique du docteur Pfeiffer, qui avait fait l’objet de plu sieurs échos dans la presse. La partie du film comprenant la clinique du docteur Pfeiffer ne fut du reste projetée que dans deux ciné mas de Dijon. A la suite de cette projection, le docteur Pfeiffer déposa une plainte en diffamation au parquet de Dijon. L’instruction, conduite par M. Rabut, vient d’aboutir au renvoi en pouce correctionnelle de Mme Germaine Dulac. Le tribunal de Dijon aura à trancher pour la première fois le point de savoir si la loi de 1881 sur la diffamation peut s’appliquer aux projections cinématographiques. M* Campinchl assurera la défense de Mme Germaine Dulac....