Extrait du journal

L’affaire, d’ailleurs, ne semble pas aller toute seule. Et c’est à l'heure où le parti radical peut être appelé à prendre de graves dé cisions qui peuvent transformer la vie politique de ce pays que des politiciens et des journalistes à courte vue, s’efforcent de couper les ponts et d'approfondir les fossés au risque de les rendre infran chissables. Ce sent ceux-là même qui ont le plus amèrement reproché au parti radical sa « collusion » avec les socialistes, qui brouillent les cartes à 1 heure où ce parti se penche vers les résultats des élections de Chàtellerault et de Saint-Dizier pour en tirer les conclusions qui s’imposent. Si l'on appelle cela de la politique et de la bonne politique, eh bien, pour ma part, j'avoue ne pas comprendre ! Car, ,ie le demande, où veut-on en venir ? Dans le présent, est-ce à la prompte dis parition d'un gouvernement qui, de l’avis de beaucoup, est peut-être la « dernière carte » du régime ? Est-ce en attisant le feu des passions à peine apaisées que l’on entend remet tre de l'ordre dans notre maison ? Et, pour l’avenir, est-ce de cette ma nière que l’on entend préparer les voies à ce regroupement des partis, à cette concentration républicaine que nous n’avons jamais cessé, ici, de préconiser, qui seule, peut permettre le libre fonc tionnement de nos institutions dans l’or dre et le calme en associant toutes les bonnes volontés pour une œuvre de pro grès démocratique et social ? Si ce sont ces perspectives que l’on veut compromettre, Gribouille n’aurait pas mieux fait. Et comme le temps n’est pas aux plaisanteries, il est permis de dire que ceux-là commettent une faute et une mauvaise action, qui. par leur intransigeance aveugle, ruinent le pré sent et l’avenir. Or, le redressement, on ne l'opérera pas en un tournemain, pas même en un « tournefeuille ». Il ne faudrait pas trop l’oublier ici et là ! P. F....