Extrait du journal

— Bien dur, en effet, madame, car c’était ma décadence complète. — Je vols apparaître un Impitoya ble propriétaire. —* Non, madame, je ne devais rien à mon propriétaire ; mais le vide s’é tait fait autour de moi, et l’argent me manquait. J’allai frapper â la porte d’un ami ; il refusa de me recevoir. Alors, je songeais à aller me jeter dans la Seine du haut d’un pont, lors qu'on passant à l’entrée du boulevard Voltaire, je vis la boutique d’un mar chand de meubles d’occasion ; je pro posai au marchand de lui vendre les miens, il m’accompagna chez moi et, le jour même, il fit enlever mon mo bilier. La somme que je touchai me fit vivre quelque temps, mais depuis... Elle n’acheva pas, un sanglot lui coupa la parole. — Allons, ma chère enfant, lui dit la marchande à la toilette, prenez cou rage, on ne vous abandonnera pas, tenez, voici vingt francs, en attendant que moi ou une autre dame revienne vous voir. Elle adressa encore quelques paro les d’encouragement à l'ancienne dé grafée et se retira. En descendant l’escalier elle se di sait, mais sans penser à elle-même : — Voilà le retour des choses d’ici bas, dans un mois cette malheureuse sera morte. Le jour suivant, elle se rendit au boulevard Voltaire et n’eut pas de peine à trouver le marchand de meu bles dont lui avait parlé Amanda ; il n’y avait que lui dans la partie du boulevard voisine de la place de la République....