Extrait du journal

rence du désarmement serait simplifié. Il ajoute : — Mais ce qui n’a pas été fait, et qui, peut-être, ne peut pas être fait de la même manière, ost de nature à être recherché sous une autre forme. Nous approchons d'une échéance sur la quelle les peuples ont les yeux de plus en plus ardemment fixés. Lorsque, le 2 février, seront réunies solennellement, pour un tel but, toutes les nations qui comptent dans le monde et qui représentent l'idéal le plus élevé, l’autorité la plus grande, la force la plus irrésistible, quand clics seront réunies autour de la même table et qu’elles auront à envisager ce double problème : réduction des armements combinée avec le recours aux garanties Juridiques et aux sanctions de sécurité, que feront-elles î Ce sera une heure solennelle et je tiens d dire ici que jamais responsabilité pareille n’aura pesé sur les nations. Ce sera une heure décisive. Elles qui pourront tout, lais seront-elles sans réponse, en face d’elles, la terrible interrogation qui pèse encore sur nous 7 Voilà la question. Il leur suffira, à ce moment, de prononcer les paroles Indispensables qui viendront compléter dans l’ordre de la sécurité et de l’assistance mutuelle ce qui a déjà été fait ; il leur suffira de dire, solennellement, avec toutes les conséquences que ces paroles com portent : plus de guerre. Nous n’acceptons pas que. dans aucun cas, pour aucune- cause, en aucune circonstance, la guerre, que nous avons clouée au pilori comme étant tui crime, puisse impunément se réveiller. Elles auront le pouvoir de faire qu’un événement pareil ne se renouvelle pas. Elles diront si elles veulent établir les contacts et créer entre elles les conditions récipro ques de sécurité qui le rendront Impossible. Si, à ce moment-là. les gouvernements prononcent eette parole, font ce geste, ac complissent cet acte à la face des peuples, écartant d’une main vigoureuse toute pos sibilité de guerre dans l’avenir, si des in connues qui pèsent sur notre Constitution, qui sont comme une tache sur notre pacte, disparaissent, ce jour-là les peuples pourront illuminer, les peuples pourront se réjouir les peuples pourront envisager la possibilité d’une large réduction des armements, car la situation sera nette, elle sera claire, elle ne sera pas hypothéquée par l’effroyable risque de guerre qui grève encore la vie des nations et qui est une des causes profondes de l'état de malaise et d’instabilité dont souffre ac tuellement le monde. En descendant de la tribune, M. Briand est l'objet d’une ovation de l'assemblée et du public. On remarque que M. Grandi se lève de sa place et va serrer chaleu reusement la main de M. Briand....