Extrait du journal

Paris, 13 Janvier, 15 heures. LA REPONSE DE M. KELLOGG A M. BRIAND De Paris. — Le ministère des Affaires étrangères, publie le texte de la réponse de M. Kellogg i, u derniere communication de M. Briand, au sujet de mise hors la loi de !â guerre. En voici l'essentiel ; « Le Gouvernement des Etats-Unis se dé clare profondément heureux d’apprendre que le Gouvernement français, au lieu de son pacte bilatéral, admet le principe américain d’un pacte multilatéral. Il serait ouvert à la signature de toutes les nations. La note tient à préciser son point de vue tacs a certains points de la note Briand du 5 jan vier 1928. Le Gouvernement des U.S.A. ne croit pas qu'il faille commencer par un traité franco-américain qui ne pourait pa* être acceptable pour les autres adhèrent» éventuels. Il faut, au contraire, concilier les intérêts de tous par des pourparlers inter nationaux préliminaires. Il faut régler en commun un texte acceptable à tous. La note insiste sur ce point, qui semble le centre vital des négociations présentes et * venir Le Gouvernement américai.i serait heureux que le texte proposé, en Juin, par M. Briand serve de base aux discussions préliminaires. » La note Kellogg souligne ensuite que la note Briand du B Janvier 1928 parait ne plu? viser que les guerres d'agression». Le projet ne portait précédemment pas de limitation de ce genre. Il prévoyait au contraire de la part des parties contractantes la renonciation à toutes guerres. Des précisions sont deman dées par le gouvernement américain sur lec motifs de cette variante. Il demande que la base des discussions préliminaires soit la for mule primitive de M. Briand, renonciation inconditionnelle à toute guerre. La note Kellogg conclut en demandant à nouveau la. reprise de la proposition originelle de M. Briand de Juin 1927 et suggère enfle que le gouvernement français se Joigne au gouvernement américain pour adresser un<* communication dans ce sens aux gouverne ments italien, anglais, allemand, Japonais. It y serait Joint copie du texte Briand et det échanges de vue entre les deux republiques. Les discussions préliminaires n’engageraient bien entendu en rien les gouvernements qui y prendraient part jusqu'à conclusion d’un traité définitif. (HAVAS)...