Extrait du journal

UN DISCOURS DE M. JOUHAUX AU CONGRÈS DES/ONCTIONNAIRES Parts, 14 septembre. — A la séance natio nale du Congrès de la Fédération générale des fonctionnaires, M. Neumayer a donné lecture de deux motions relatives à l’unité syndicale. Celle qui était présentée par le bureau fédéral et qui est hostile à la tenue d’un Congrès de fusion, a recueilli l’unanimité des voix, moins huit qui sont allées à une motion présentée par les délé gués de la Somme, réclamant la tenue de ce Congrès. Il y a eu quatre abstentions. Le rapport moral du Bureau fédéral a ensuite été adopté à main levée à une grosso majorité. A la séance de clôture, qui a eu lieu l’après-midi, après avoir procédé à l’élec tion du Bureau fédéral, qui est réélu, les congressistes ont entendu un discours de M. Léon Jouhaux, secrétaire général de ia C. G. T., qui s’est félicité de prendre la pa role après que le Congrès ait délibéré sur la question de l’unité syndicale et statué en toute indépendance. — Les mesures prises Jusqu’à présent, a ajouté l’orateur, dans les divers pays pour remédier aux effets de 1a crise n’ont pas empêché l’accentuation de cette dernière. e On vit dans l’angoisse et, cependant, de cette angoisse ne sortent pas les solutions nouvelles que réclament les événements. Non seulement on doit arriver à une éco nomie contrôlée et dirigée, mais à un con tingentement des productions nationales selon un plan international. Les capitalistes de chaque pays se refusent à envisager ces moyens. La classe ouvrière doit tout faire pour les y contraindre. Le mouvement ou vrier doit également agir avec rapidité et énergie contre l’économie des groupements financiers, sur le gouvernement des nations cc sur la vie internationale. Des exemples récents, et notamment celui de l’Angleterre, montrent que cette hégémonie s’exerce con tre ia législation sociale et contre la condi tion des travailleurs. Partout les financiers disent au Gouvernement : « Nous ne vous c accordons pas notre concours, parce que « votre politique n’est pas saine et ne dé« termine pas la confiance ». Ils obligent, en conséquence, les Gouvernements à se lancer dans la vole de la régression sociale et à imposer aux masses consommatrices de lourds fardeaux fiscaux. « SI l’on n’y prend garde, le développement de cette politique des financiers non seule ment atteindra la situation actuelle de la classe ouvrière, mais la fera reculer de plu sieurs décades. Les organisations syndicales doivent donc prendre en grande considéra tion ce problème dans tous les pays et de mander le contrôle de la collectivité sur tes agissements des financiers. » Le discours de M. Léon Jouhaux a été très applaudi. Après le règlement de diverses questions administratives, le congrès a été clos....