Extrait du journal
— Bon, bon, tant mieux, je m'eu serais voulu... Si je ne m’étais pas tant pressé... comme un vieux fou que je suis ! — Mais non, c’est de ma faute, monsieur. — Non, mon enfant c’est de la mienne ; je regarde toujours en l'air. — H le faut bien, lit une voix de femme à l'accent conciliant, puisque c’est votre état, monsieur Martial. — Tiens, répliqua l'allumeur surpris, vous étiez donc là, ma bonne madame Pajot? Il venait de reconnaître sa voisine, la veu ve Pajot, ouvrière courageuse, parfaitement honorable et digne à tous égards d’estime et de respect. — Oui, dit la veuve, je venais de porter mon ouvrage, et j’allais vous souhaiter le bonsoir quand le petit accident est arrivé. — Heureusement je crois que la pauvre enfant ne s’est pas blessée? — Oh non, reprit la petite Louise, seule ment voilà, c’est pas tout ça, c’est mon lait, et puis mon bol ? En disant cela, elle lit une moue si con tristée, sa physionomie revêtit une expres sion si penaude, que la veuve Pajot en lut frappée. — Eli bien, dit-elle, c’est un petit malheur. — Facile à réparer, ajouta le père Martial. — Qu’est-ce que va dire maman Boulard, lit l’enfant, elle va me battre, c’est sûr. — Te battre ? -Oui....
À propos
Fondée en 1893, La Dépêche du Berry était un journal régional suivant une ligne éditoriale de centre-gauche, ou « radicale ». Il paraît jusqu'en 1944.
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