Extrait du journal

Edouard Frêne avait abattu son père ivrogne et brutal Il exprime des regrets et est condamné à quatre ans de prison avec sursis Paris. 18 mai. — Devant les Assises a comparu aujourd’hui Edouard Frêne. 24 ans, qui tua son père d'un coup de revolver. Les époux Frêne, qui tenaient un café-res taurant, 10, rue Auger. s’étaient mariés en 1913. Ils avaient deux enfants ; le premier. Edouard. r.é un an avant leur union, avait été légitimé par le mariage. Or. le second enfant. Georges, ayant trouvé la mort dans une rixe, en 1932. M. Frêne montra désor mais une profonde aversion pour Edouard, qu’il traitait fréquemment de bâtard et battait brutalement. Le 17 septembre dernier. Edouard, à qui son père avait interdit la porte du restaurant, descendit quand même de sa chambre l’après-midi et vint dans la cuisine pour laver la vaisselle. Le restaurateur, qui était ivre, survint, injuria et frappa sa femme et sen fils. Edouard Frêne courut chercher un revolver dans sa chambre et blessa mortel lement son père d'une balle dans la poitrine. A l'audience, Edouard Frêne a manifesté les plus vifs regrets de son acte. Le commis saire de police a déclaré qu’il semblait bien que le Jeune homme n’avait pas voulu tirer dans la direction de son père, la balle meur trière ayant ricoché sur l'appui d’une fenêtre avant d’aller frapper la victime. Enfin, le docteur Paul avait relevé sur Edouard Frêne et sur ra mère des traces très nettes de coupa Après un ferme réquisitoire de l’avocat général Léman et une énergique plaidoirie de M* Roselar. Edouard Frêne a été condamné à quatre ans de prison avec sursis....