Extrait du journal

que les conseils d’arrondissement appor tent au mouvement de la vie publique, la question se conçoit. Mais la réponse est incomplète ; à : « Ils ne servent à rien. » il faudrait ajouter : « Mais il ne tient qu’à eux de rendre de grands ser vices. » Il se produit un assez vif mécontente ment contre le répartement des contri butions directes tel qu’il est établi par les Conseils généraux sur les propositions des Conseils d’arrondissement, qui se contentent le plus souvent de prendre le mot d’ordre de l’administration sans y rien changer, ou à peu près. Si les Con seils d’arrondissement comprenaient mieux leur mission et ne reculaient pas devant un travail, difficile sans doute et de longue haleine, les plaintes auxquelles nous faisons allus on, et qui peuvent avoir des suites fâcheuses, voire même déplorables, n’auraient pas lieu de se produire. Les Cons ils d’arrondissement ont à examiner la situation des communes afin d’établir entre elles un partage équitable de l’impôt foncier. Qui ne comprend, au seul énoncé d’une pareille tâche, que l’examen de la situation des communes au point de vue fiscal implique l’exis tence d’une commission composée d’hommes compétents et laborieux, et que cette commission devrait soumettre les propositions de l’administration à un contrôle minutieux, à une sorte de conlrontation avec les protestations des communes ? Or, rien de cela ne se fait. On parle sans cesse de péréquation de l’impôt, de révision du cadastre. C’est du travail obscur, patient, continu des Conseils d’arrondissement que ces ré formes devraient sortir en quelque sorte par la force des choses... Hélas ! la réalité ne répond guère à ce qui devrait être ; c’est pourquoi la ques tion des Conseils d’arrondissement se pose... Mais, à notre avis, — le point relatif à la publicité, d ailleurs ins gnifiant, mis à part, — la solution vraiment pratique qu’elle comporte dépend de la volonté ferme et réfléchie des hommes dont le sulîrage universel a composé ces Assemblées, et une loi nouvelle ne ferait que charger inutilement le fatras de nos codes....