Extrait du journal

jours lissement des biens fonds provoque la désertion de l’agriculture, cette source capitale de richesses, tout allégement des charges rurales mérite d'être étudié avec sympathie. 11 y a plus : supprimer l’impôt foncier, n’est-ce pas accomplir une œuvre de justice ? Est-il équitable détaxer la terre pour elle-même, de frapper l’arpent de vigne, l’hectare de froment, qui sont en réalité l’outil, l’inspecteur de travail du paysan ? Que la récolte soit abondante ou que les intempéries stérilisent son effort, le laboureur doit acquittera cote: le percepteur est légalement inflexible. Ainsi la ruine se superpose à la misère, et le Trésor aggrave encore, par ses exi gences, les maux apportés par les saisons contraires. En dehors de sa mauvaise répartition qui, on le sait, défie tout bon sens, la contribution fcncière sur la propriété non bâtie est donc un impôt d’une base défectueuse. L'examiner, c'est là con damner. Elle prétend frapper le revenu, mais comme elle n’en tient pas compte et qu’elle s’appuie sur des évaluations toujours erronées, elle porte à faux La meilleure, 1 unique façon de 1 amender serait la suppression complète. En principe, nous sommes d’accord avec les signataires de l’amendement. Mais nous ne nous dissimulons ni les difficultés d’application ni les obstacles budgétaires. Nous trouvons qu’on de mande beaucoup à l’alcool et que le lé gislateur est trop enclin à voir en lui une réserve inépuisable de ressources pré sentes et futures. Il faudrait pourtant se rappeler que le produit de la surtaxe de consomma tion est déjà escompté pour boucler le remaniement de l’impôt des boissons. Si l’on entend sincèrement organiser...