Extrait du journal

Une partie de cet argent serait assurément mieux employé à amener chez nous un plus grand nombre d'étudiants étrangers, de journalistes, de savants ou d'hommes de lettres. Nous distribuons déjà un certain nombre de bourses à des étudiants yougoslaves et autres. Mais ces jeunes gens, après être passés à la caisse, restent abandonnés à euxmêmes. Personne ne songe à leur faire connaître notre terre, nos villes, la vie de nos provinces. Lorsqu'ils retournent chez eux, ils ne gardent le plus souvent souvenir que des tavernes du quartier Latin, comme les journalistes étrangers ne connaissent que les bureaux des attachés de presse du Quai d'Orsay. L'Allemagne fait mieux. Comme l'U.R.S.S., elle organise des voyages à bon marché, elle conduit ses visiteurs dans ses usines, ses musées, ses stades, ses exploitations agricoles. A ceux qui désirent l'étudier isolément, sans se mêler à des caravanes, elle offre d'exceptionnelles facilités. Nous commençons à suivre cet exemple, mais nous sommes encore de bien médiocres imitateurs...