Extrait du journal

On tenterait vainement de dissimuler que M. Combes dans la discussion du budget des cultes a commis une grave faute. Nul ne peut avoir oublié que les républicains sous l'Empire, Jules Simon en stèle, réclamaient, comme point de départ îd'uri régime de liberté, la séparation des Eglises eit de l'Etat, Depuis rétablissement de la République, une minorité républicaine, que les élections ont rendue tde plus en plus nombreuse», est demeurée toujours fidèle au principe fondamenita1 de la liberté de conscience qui veut (qu'aucun homme-ne puisse être contraint 1 par la loi de contribuer aux frais d'un culte qui n'est pas le sien. C'est naturel1 îement lorsque le budget des cultes se présente, chaque année, devant les Chambres que la question s'engage de toute nécessité entre les ministres et les représentants du pays. Les arguments, de part et d'autre, sont depuis si longtemps ressuasses qu'ils sont devenus des sortes de lieux communs et le resteront jusqu'au jour où une majorité vraiment républicaine fera de la liberté de conscience non seulement une inscription doctrinale au frontispice de nos institutions, mais bien une réalité vivante,...