Extrait du journal

Une question dominante se pose : à l'heure actuelle, ce ne sont plus les forces du passé qui menacent les libertés de la démocratie : — les idées théocratiques et monarchiques sont frappées d'une irrémédiable décadence; - c'est la force du présent, peut-être, hélas ! de l'avenir, s'est le pouvoir économique, c'est la domination de l'argent, c'est la féodalité financière et industrielle ; et si, au prix de tant de désolations, la France n'avait conquis ses libertés élémentaires, - liberté de vote, liberté de conscience, liberté d'association ouvrière — que pour l'es écrire Jans des lois qui seraient des mensonges, tandis qu'il dépendrait du maître qui tient des villes entières par le pain de chaque jour de substituer en fait son bon plaisir aux lois de libertés républicaines, n'aufions-nous: pas reculé , au centenaire 3e 92, sous les oppressions du moyen âge ? C'est la question vitale ; c'est cela que la grève de Carmaux a tranché. Elle a forcé le gouvernement à condamner officielleMent l'atteinte portée par un patron au suffrage universel elle s'est terminée par la réintégration de l'élu du suffrage uiii7 verse, expulsé et par une mesure de réparation encore insuffisante, mais qu'il faut compléter. • >• ^...