Extrait du journal
vons à nos côtés, dans la Ruhr, que la . Belgique et un concours italien plein de réticences, c'est évidemment la faute de l'égoïsme de certains alliés. Mais n'étaient-ils pas les mêmes avant et pendant la guerre P Si leur concours, qui t nous a pas fait défaut aux heures les plus tragiques, s'est momentanément ^ détourné de nous, n'est-ce pas aussi un r peu la faute de nos dirigeants ? Ils re- i viendront à nous dans la mesure où nous saurons les y ramener par notre politi- 1 que. 'Mais pourquoi faut-il qu'au lieu r d'y tendre, certaines campagnes ris- t quent d'élargir le fossé et de nous allé- t ner, par-dessus le marché, la Société ^ des Nations P t Cette méconnaissance de la solidarité 1 interalliée et internationale, qui aboutit, * d'autre part, à un protectionnisme à ou- j trance, est une des grandes causes de la ( crise des changes, de la vie chère, du c marasme économique et, par conséquent, ( de nos difficultés financières. 5 Il en est une autre qui consiste dans 1 I l'absence d'une politique cohérente. Une politique même réactionnaire, si elle J faisait preuve de logique et de continuité, pourrait avoir ses avantages. Mais, faute de partis, de doctrines, de discipline par- ( lementaire et gouvernementale, on vit j au jour le jour d'expédients en expé- 1 dients. On n'aboutit ni à équilibrer le j budget, ni à le voter en temps utile. : C'est là un des griefs formulés le plus ] souvent contre nous en Angeterre et en Amérique. M. Clemenceau en fut frappé j lors de son dernier voyage. C'est si vrai que lorsque M. de Lasteyrie manifesta la volonté d'équilibrer le budget à tout prix, le franc fut aussitôt stabilisé. Mais lorsqu'on se fut aperçu que cette bonne volonté .risquait de rester platonique, le résultat fut compromis. Si le franc vient de subir une dépréciation soudaine et considérable, c'est sans doute en raison des événements de la Ruhr et des malentendu's de Lausanne, mais c'est aussi parce que ï'équilibre de notre budget a paru rester compromis....
À propos
La Dépêche est un quotidien français régional fondé à Toulouse le 2 octobre 1870 sous l’initiative d’ouvriers de l’imprimerie Sirven. Par ses plumes, le journal s’inscrit dès ses débuts dans une mouvance de gauche, Jean Jaurès et Georges Clemenceau y sont très engagés politiquement par exemple, et le journal finit par s’affirmer en faveur de la révision du procès Dreyfus. Maurice Sarraut, membre du Parti radical-socialiste, en devient propriétaire en 1932.
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