Extrait du journal

Par la querelle même de Lord Selborne et de M. Brodrick, l'opinion et les Chambres avaient été vivement frappées de l'incohérence des deux ministères de la défense nationale. Il semblait que l'armée ignorât la marine, et réciproquement. Entre les deux, rien de la théorie des vases communiquants. C'était deux compartiments sans pénétration, parfaitement étanches. Alors que l'Angleterre dressait son inventaire de guerre, vive était son inquiétude en constatant que l'armée et la flotte tiraient chacune de son côté, en écartelant le budget. Evidente, urgente apparaissait la nécessité d'unifier la défense sur terre et sur mCir, rationnellement, selon la politique générale du gouvernement. C'est ce que le nouveau ministre de la guerre, M. Forster, précisa en ces termes : « Je suis convaincu que certaines questions sont et doivent rester hors la sphère des deux ministères agissant indépendamment l'un de l'autre ; je reconnais la nécessité d'une préparation plus homogène de la défense de l'empire ; il faut constituer un intellectuel eqxwpmeni, qui dirige les forces énormes de cet empire... »...