Extrait du journal

On a déjà montré que l'armée allemande souffre beaucoup de la pénurie d'officiers. Chez nous, au contraire, chaque régiment d'infanterie a 48 officiers, dont 18 de l'armée active, 15 de la réserve et 15 sortis du rang. Ces derniers font des chefs excellents. Dans la cavalerie, 31 officiers par régiment suffiraient; il y en a 36. Toutes nos unités sont au complet. Il n'y a pas de compagnie de moins de deux cents hommes; beaucoup en comptent 250. Il y a dans les dépôts à peu près la moitié au. tant d'hommes qu'on en compte ~ur le front soit 1,250,000 hommes environ. Il faut espérer qu'on n'enverra pas la classe 1915 sur la ligne de feu. Mais s'il était nécessaire de la mener au combat, elle fournirait un appoint sérieux, puisqu'elle a donné un cinquième de recrues de plus que n'en prévoyaient les calculs officiels. En outre, 500,000 dispensés ont été récemment reconnus aptes à servir. Voilà de beaux chiffres et bien faits pour inspirer la plus complète confiance. « Jamais, écrit un journal de Genève qui les analyse, la France militaire n'a été aussi forte ». Les derniers germanophiles n'oseraient pas en dire autant de l'Allemagne....