Extrait du journal

(Laissons la Chambre, si vous le roulez, a l'incohérence finale. Elle avait vcté, uns sourciller, une-disposition qui excluait à peu près de la vie publique toute la bourgeoisie pauvre, celle qui peut le mieux entendre avec le prolétariat. Elle signifiait il tous les employés et salariés de l'Etat, depuis le cantonnier jusqu'au professeur de faculté, qu'ils étaient des indignes ou des incapables. Il ne lui sutfisait pas qu'ils fusse ,t tenus, comme ils le sont aujourd'hui, à donner leur démission une fois élus, à perdre, avec leur traitement, tous leurs droits à l'avancement et à ia retraite. Elle voulait encore qu'ils fussent obligés de donner leur démission avant l'élection, et elle ne s'apercevait point qu'elle faisait ainsi le jeu des fonctionnaires d'antichambre, amis servi les du pouvoir, qui D'avaient rien à craindre et rieu à perdre, et qu'elle condamnait à l'inaction et tu silence les fonctionnaires indépendants. Elle criait à la fois : Silence aux pauvres ! Silence aux hommes libres 1...