Extrait du journal

Je ne reviens pas sur l'incident de 1 Béance qui a un moment menacé le ministère de dislocation. Briand est un peu énervé par les attaques souvent injustes et excessives qui lui viennent de la gauche. Et il se défend sur un ton ûpre qui fait la joie des modérés et même de la droite et qui n'aide pas ses solutions habituellement sages à prévaloir dans la majorité républicaine. D autre part, M. Clemenceau s était abandonné à sa verve critique, comme s il n'avait pas à côté de lui un ministre des cultes ayant pratiqué la politique de l'article 4. Il m'a semblé qu'une crise gouvernementale survenant dans ces conditions serait une victoire pour l E. glise, qu'elle apparaîtrait comme une suite de la note épiscopale et qu elle créerait d'ailleurs la confusion et 1 impuissance. Car aucune politique religieuse n'avait été définie par les opposants, et quelle est la méthode, quelle lest la « manière » qui l'aurait emporté, celle de Briand ou celle de M. Clemenceau? C'était le chaos et l'incertitude. Je n'avais pas d'autre but en intervenant que de donner au parti républicain le temps de réfléchir : et si j'y ai Contribué, je m'en félicite.....