Extrait du journal

Comme j'ai pu m'en rendre compte dans de nombreux entretiens, dans les cercles influents de l'étranger, là: situation de l'Allema!" gne, telle qu'elle est en réalité, est exactement appréciée. Par conséa" quent, on est enclin à en tirer la '* conclusion que la suppression du - facteur qui trouble la paix de l'Europe surviendra même sans guerre dans un temps mesurable. Cette conclusion est juste, mais on ne - tient pas compte du fait que les chefs nationaux socialistes ont exac" a tement la même opinion sur la situation que les cercles étrangers ^ dont je parlais plus haut. Ils ne [ savent que trop bien qu'ils sont ' menacés, d'ici un certain temps, d'être écrasés sous les ruines de leur [ système qui s'effondrera. Mais ils ' sont tout autre chose que des fata; listes. Et pour leur activité infatigable il n'existe qu'une issue : la guerre. Les plus avisés d'entre eux ne se font certes aucune illusion sur le grand risque que comporte une guerre. Mais alors qu'ils n'ont aucune chance d'empêcher la catastrophe intérieure par des réformes quelconques, ils voient justement dans la guerre une chance, peutêtre réduitq.- mais pourtant une chance possible. Et c'est pourquoi ils seront décidés à faire cette guerre, aussi longtemps que la constellation des fronts ne leur aura pas fait sentir à eux-mêmes que toute chance est perdue de prime abord....