Extrait du journal

' Non seulement il y a depuis plusieurs anI nées, par suite des crédits supplémentaires et C 'de l'insuffisance des ressources ordinaires, un [ déficit annuel; non seulement l'Etat est obligé [ à l'emprunt continu, soit pour couvrir ce déficit, soit pour payer les garanties d'intérêt aux compagnies de chemins de fer, soit pour continuer, par l'intermédiaire du crédit des compagnies, les travaux publics commencés, mais ces emprunts incessants, qui s'élèvent à environ trois cent millions par an, ne sont plus amortis. Cent millions étaient inscrits en 1886 au chapitre 5 du budget, pour rembourser les obligations à échéance. Or, nous avons successivement réduit le fonds d'amortissement, et le budget de M. Peytral en achève la suppression : d'où il suit que, pour rembourser les obligations sexennaires qui venaient à échéance, il a fallu en émettre d'autres ; c'est-à-dire payer l'emprunt par l'emprunt de 1880 à 1887. La différence entre les obligations à échéance et les obligations remboursées a été de 342 millions, et la disparition totale du fonds d'amortissement va porter à 400 millions par an les emprunts non remboursés, qui nous obligeront à une consolidation énorme qui aggravera la dette perpétuelle....