Extrait du journal

Les sociali. tes tchèques, fiers de Fceu/re accomplie, ont répondu par des faits : « Non, notre parti ne risque pas de devenir, comme on l'a dit à Marseille, un simple prolongement, une simple avant-garde d'un grand parti démocratique vaguement socialisant ! D'après notre expérience, nous pouvons assurer que le maintien du caractère de classe dépend uniquement de la volonté du plrti et que la politique collaborationniste ne peut l'altérer, si le parti est bien décidé à le garder. Ainsi, après cinq ans de cette politique, notre parti j n'a rien perdu de son caractère de classe dans le sens strictement marxiste de ce mot. Par ses effectifs, le parti socialdémocrate tchécoslovaque est purement ouvrier; les ouvriers industriels et agricoles forment à peu près '90 % de ses cotisants. Ce grand mouvement ouvrier a su créer autour de son parti politique tout un réseau d'institutions et d'organes qui le séparent entiè ement des autres classes du pays. Que le mouvement syndical soit purement ouvrier, cela va sans dire; mais 1-i classe ouvrière tcbècoslovaque possède son propre mouvement coopératif, qui n'a r.ien de coinlY'r"l avec le reste des organisations coopératives du pays. Elle a fondé une vaste organisation éducative comprenant des cours et conférences populairesm et jusqu'à une véritable Université ouvrière. Il possède sa propre organisation de libre pensée, ses propres fédérations touristique, antialcoolique, artistique, etc. Notre parti possède sa propre banque, sa propre société d'assurances, sa propre maison d'édition; sa propre imprimerie. Toute l'activité politique si . sociale de ,la classe . ouvrière...