Extrait du journal

vaient pas continuer telles qu'elles étaient. Ils virent que l'opinion publique, en Angleterre, ne consentirait pas à ce que l'on recourût contre les Arabes à une simple politique de force et de coercition ; à ce que l'on maintînt, en temps normal, une forte garnison en Palestine, avec le risque, si jamais une autre guerre, mondiale éclatait, qu'une armée beaucoup plus forte puisse s'y trouver bloquée ; ne consentirait pas au sacrifice perpétuel de vies de soldats et de policiers britanniques pour supprimer des séries de soulèvements; n'approuverait pas l'étouffement permanent du sentiment arabe — peut-être de tout l'Islam — pour le salut des aspirations juives. La diplomatie sioniste, sous la direction compétente du docteur Weizmann, comprit que le rejet pur et simple du rapport de la commission royale, qui avait été accepté par le gouvernement britannique et défendu par --préÉque toute la presse anglaise, était une attitude impossible. La création d'un Etat juif souverain, avec un siège à la S. D. N. présentait aussi quelques attraits; ils soutinrent qu'elle apporterait au peuple juif une dignité et un prestige nouveaux Libérée des difficultés arabes, l'immigration pourrait se poursuivre, bien que sur un plus petit territoire, à une vitesse même accélérée....