Extrait du journal

Il n'est pas possible, on le voit, d'être plus clair, et cette interprétation, soulignons-le, ce n'est pas seulement M. Hymans et le gouvernement belge qui la donnent ; c'est aussi M. Briand, alors ministre des affaires étrangères, avec qui nous avions eu à Paris un entretien préalable. En somme, les accords multilatéraux de Locarno comportent, pour la Belgique comme pour la France, les mêmes engagements que l'accord bilatéral de 1920, « en cas d'agression non provoquée de l'Allemagne »; Ils coïncident exactement avec l'accord de 1920; ils recouvrent cet accord; ils le rendent superfétatoire et, dans ces conditions, le seul argument que l'on puisse invoquer contre l'annulation explicite de cet accord (après entente entre les gouvernements, cela va sans dire), c'est cet argument d'ordre psychologique qu'il convient d'éviter, à l'heure actuelle, fût-ce l'apparence de vouloir affaiblir si peu que ce soit la solidarité. franco-belge dans l'hypothèse d'une agression non provoquée....