Extrait du journal

t h mesure que se dissipe la fumée k'j eS batailles électorales la physiono» la Chambre nouvelle se précise 1 *fejour Jr en jour. On commence à y voir ■ y ce qui d'abord n'était pas facile, raison des conditions mêmes dans fsauelles a eu lieu la consultation ÏJtorale. D'abord, le changement de ode de scrutin, 'qui rompait les fiances de 1924. opposant les uns autres des partis qui s étaient alors coalisés, voire quelquefois d'aniens colistiers : ainsi, les uns se sont ,iens trouvés rejetés plus à gauche; les autres plus à droite qu'ils ne devaient l'être logiquement. ' Ensuite, le fait même de la trêve du franc, qui avait croupe autour du ministère Poincare une majorité hétérogène : des partis dont les votes s'étaient confondus en ^ du salut financier, mais dont les programmes restent opposés, se sont Naturellement affrontés devant le suffrage universel. Dans ce conflit, les partis conservateurs ont essayé de compenser leur impopularité en accapyjnt M. Poincaré. Bien que celui-ci affirmé son orientation à, gauche, ^$sont à l-'envi proclamés « poin' caristes » et sont ainsi parvenus à essorer quelques sièges et surtout à grouiller la situation, soit en surprenant la confiance de certains républicains, soit en jetant, chez certains ' autres le doute sur les intentions du 'ouvernement. A ces causes de confusion. il faut ajouter l'attitude des communistes, qui ont fait le jeu de la réaction en se maintenant toujours au second tour, et celle de certains dissidents radicaux, dont les tentatives de division républicaine ont heureusement échoué presque - partout, mais ont cependant réussi quelques mariages de carpes et de lapins. Il faut ajouter enfin le mécontentement dû à l'augmentation des impôts. Ce mécontentement a joué surtout contre les .députés sortants et, en particulier, 'contre les radicaux socialistes qui, ayant pris courageusement leurs responsabilités au cours des quatre ans de la législature écoulée, se sont vu t" chargés de tous les péchés d'Israël. A droite, on les a flétris pour avoir noté les impôts du Cartel. A l'extrême gauche, on les a vitupérés pour avoir accepté ceux de M. Poincaré. Souvent cane leurs adversaires de tout poil le sont trouvés ' d'accord pour leur reprocher les uns et les autres, oubliant volontairement que la première condition du salut financier est l'équilibre budgétaire et que si l'on ne veut pas ruiner le pays par des emprunts, il faut bien équilibrer les dépenses avec des recettes normales. Grâce au bon sens populaire, le parti radical socialiste soit cependant sain et sauf de cette bagarre. Mais quelques pertes, encore que compensées par des gains, lui sont particulièrement sensibles. En tous cas, le moins qu'on puisse dire est que les succès obtenus avec pour tout programme le mot d'ordre : « Haro sur le sortant ! » ne contribuent pas à la clarté politique....