Extrait du journal

Le& j aponais sont, comme on çait, exclus du, territoire des Etats-Unis, où des lois spéciales leur interdisent de s'in aller d'une façon durable. Peuvent-ils, en cas de conflit politique provoqué par cette législation, faire appo} à la Société des nations t Une cour d'arbitrage internationale, si haut placée qu'elle puisse être, pourra-t-elle évoquer un pareil nonnit? Si elle refuse de s'en saisir,. il reste une porte ouverte à la guerre. Si elle déboute a priori le demandeur, en vertu de l'idée traditionnelle de souveraineté, parce qu'elle ne peut s'immiscer d? s une question de droit interne, celui-ci ne criera-t-il pas au déni de justice? Ne revendiquera-t-il pas le droit de recourir à la force, dans un domaine où la justice internationale s'avère impuissante? Et si, au contraire, la cour d Arbitrage .^bré'. tend se saisir de l'affaire, l'autre pattie ne verra-t-elle pas dans son intetvention, non seulement une restriction à la souveraineté territoriale que n'a pas prévu le pacte de la Société des nations, mais une atteinte à sa sécurité? En effet, si l'on admet que toute espèce de revendication peut être portée devant la cour d'arbitrage internationale, il en est qui peuvent porter non seulement sur le statut juridique des nationaux expatriés, mais même sur la souveraineté territoriale, et le fait d'accepter un arbitrage sans limite peut conduire certains pays à l'éventualité d'une « dépossession », d'une diminution territoriale, ou, tout au moins, d'une restriction de leur souveraineté....