Extrait du journal

Or, qui soutiendra qu'un peuple se gouverne librement lorsque, .sous prétexte de porte ouverte, on prétend lui interdire de fixer comme il l'entend ses tarifs de douane,, lorsqu'il est obligé de donner accès sur ses fleuves à des navires de guerre qui viennent, non pour le saluer, mais pour le menacer, lorsqu'il se voit refuser le droit ? ap. pliquer aux étrangers qui s'établissent sur son territoire les impôts que paient ses nationaux, lorsqu'en matière pénale comme en matière civile les ^ressortissants des puissances à traités échappent à sa juridiction, lorsque, sur son territoire, (telles jadis les places de sûreté des protestants de la France catholique), il y a, comme des échardes dans sa chair, des territoires concédés, des settlemcnts, où il n'a rien à dire, où sa souveraineté s'arrête, où les décrets qu'il édicte .n'ont pas force légale, où, tout au moins en principe, ses nationaux n'ont même pas le droit d'acquérir des propriétés!...