Extrait du journal

!1ê ne répondrai point aujourd'hui à farticle, si courtois d'ailleurs, de Jean Frontière. La question est à peine ouverte, et j'aurai l'occasion d'y revenir Souvent. Le désarmement de l'Europe apparaît de plus en plus aux socialistes Comme une condition de salut et de vie pour les peuples surmenés, comme le seul moyen de réaliser sans secousse les grandes réformes sociales attendues par les prolétaires. C'est dire que le problème domine et dominera de plus en plus toute la politique intérieure et extérieure. Le peuple qui donnera pour objet à sa diplomatie, à ses efforts, de rendre possifcle le désarmement général de l'Europe accablée, et le magnifique essor de justice sociale qui en serait la suite, rendra à l'humanité un service de premier orlire. Dans une Europe ainsi pacifiée, ainsi pénétrée de démocratie et de socialisme, les violences du passé perdraient beaucoup de leur efficacité, de leur réalité. Entre la France et les populations nui furent séparées d'elle par la force inique du glaive, des rapports si aisés, pi étroits, s'établiraient que l'unité idéale jde la patrie serait reconstituée sans effusion de sang et sans aventures....