Extrait du journal

les caisses de l'Etat. Toutes les administrations avaient été invitées à produire sans délai des projets de réfections, d'améliorations et de créations. Le public s'exaltait et aux moindres assauts de la minorité on répliquait avec un accent Indigné : «« Vous voulez saboter l'outillage national. » Ce tarte à la crème servait de réponse à tout. J'entends encore un brave mais plutôt modeste rentier de banlieue gémir avec mélancolie, en flétrissant Herriot et Daladier : « Vous verrez qu'ils empêcheront Tardieu d'équiper la France ! » On eût alors été plutôt mal venu à préconiser les, économies ; on aurait fait figure de mauvais Français. Le pauvre Chéron nè passait pas alors pour prÓphète aux yeux de tous, mai* c'est surtout parce qu'on lui reprochait de vouloir retenir son président sur la pente où il l'avait laissé s'engager. Le monde des Intérêts ne lui pardonnait pas de chercher à conserver par devers soi un volant de cinq milliards pour sa trésorerie. Il s'opposa quelque temps fi, la retraite du combattant, mais il d.ut bientôt capituler par. crainte de perdre son maroquin....