Extrait du journal

f La semaine qui finit nous a valu de nouveaux gains sur diverses parties du front, notamment en Belgique, dans le département du Nord, en Champagne et vers les Hautsde-Meuse. Avance insensible si on se borne, comme le font certaines personnes, à mesurer le chemin que nous avons fait sur le chemin qui nous reste à faire pour bouter le Boche hors du territoire. Avance considérable, si l'on tient compte surtout des positions que nos roupes, avec une opiniâtreté qui force l'admiration du monde, ont disputées à l'ennemi. Le plus jeune des écoliers sait qu'à la guerre, il vaut mieux dominer qu'être dominé. La crête est en quelque sorte la clef de la plaine. Or nous voyons que, petit à petit, nous chassons l'envahisseur des hauteurs qu'il occupe. La tâche est dure, mais .indispensable. Un long espionnage a permis , aux Allemands de choisir dès le temps de paix tout un ensemble de positions où ils se ' sont installés après leur défaite de la Marne 1 ' , et qui leur ont permis- de nous arrêter et parfois, comme devant Reims par exemple, de i nous faire beaucoup de mal. Il nous faut maintenant les déloger des côtes où ils se ' sont si fortement retranchés et des bois où ils ont construit de véritables labyrinthes. C'est ' à ce travail que nos troupiers se livrent actuellement, en attendant l'heure inévitable les grandes rencontres. Ils s'en tirent fort bien, quoique puissent prétendre les Commu'niques du grand état-major boche....