Extrait du journal

Toutes ces visées, que l'examen d'une carte démontre aussi bien que la succession - des coups de force d'Hitler, ne sont réalisables que par l'écrasement de la France - et de l'Angleterre. L'est européènv«ioit logiquement passer au second plan., Il est de meilleure politique d'ailleurs de ne pas risquer d'y faire la coalition des craintes, qui pourrait amener une coalition de forces. Déjà l'attitude de la Tchécoslovaquie depuis Munich inspirait des inquiétudes. Les Tchèques, retirés sur euxmêihes, travaillaient silencieusement à leur reconstruction intérieure. Cette volonté de vivre obstinée leur valait des sympathies multipliées. Ils risquaient de redevenir le bastion des Slaves, enfin convaincus de la nécessité de s'unir. Il fallait mettre un terme à cette menace latente. Le terme a été mis, sans délai. Mais il- serait dangereux de jeter trop d'alarmes parmi tous les voisins. Ceux-ci pourraient bien, de la Baltique à la Méditerranée, constituer une entente défensive, prêtant son appui aux' démocraties occidentales. D?autant plus que ces démocraties alertées, semblent enfin décidées à travailler de concert à la création de cette entente, à l'armer, à la pourvoir de moyens matériels, à lui assurer au moins la neutralité bienveillante de la Russie, mise à l'abri par elle....