Extrait du journal

Allez donc vous y reconnaître ! Voici la lire italienne. Il n'y a pas plus de deux ans, pour soixante-dix francs, et même moins, on pouvait toucher cent lires. L'autre Ijour pour avoir cent lires il eût fallu débourser cent douze francs. La France est-elle plus pauvre ? L'Italie est-elle plus riche ? [Pas du tout. Tandis que montait la lire, le tout de la vie haussait à un tel point dans la péninsule que l'indice de la vie à Rome, par rapport à l'indice de Paris, est dans la prortion de 6oo à 4°0. Le pouvoir d'achat de lire diminuait donc en même temps que la lire grimpait plus haut à l'échelle des cambistes. Expliquez-moi cela, je vous prie. jjîc puis expliquez-moi pour quels motifs la peseta espagnole continue de regarder avec .des airs d'hidalgo notre pauvre devise française, en même temps qu'elle-même est Obligée de se défendre contre le dollar et la livre. Veuillez me dire enfin, .si la plus,, élémentaire logique n'est pas bannie de la course, pourquoi les derviches hurleurs qui fréquentent ce faux temple grec préfèrent la devise espagnole à la devise française quand 'e budget de Sa Majesté espagnole ^est en déficit chronique depuis l'empereur CharlesiQuirt ? Mais gardez vos explications. Tout Ce qu'elles expliqueraient c'est que les j eux (le la spéculation sont à peu près aussi inexplicables que les jeux de l'amour et du hasard, attendu que la logique n y est admise que pour une part modeste....