Extrait du journal

La revue a montré à notre hôte, en raccourci, tous les spécimens de notre infanterie : troupes de ligne, chasseurs à pied, alpins, zouaves, coloniaux, défilant en uniformes variés et à des pas plus ou moins accélérés. On a saisi là, sur le vif, notre tendance fâcheuse au fractionnement de Finfanterie en corps spéciaux. Pourtant, en 1870, les inconvénients de cette sélection exagérée n'avaient-ils pas éclaté au détriment de l'homogénéité de l'arme ? Pourquoi y revenir ? A la parade, les allures des bataillons spéciaux paraissent plus fringantes ; elles provoquent davantage les applaudissements. Mais à suivre avec quelque attention le défilé de nos plus modestes régiments de ligne, on aperçoit sans peine combien il y a dans cette jeunesse alerte, à la taille petite mais bien prise, une ferme consistance, une endurance toujours prompte, toujours dispose. Ne compromettons pas par un écrémage inconsidéré cette force précieuse....