Extrait du journal

res sur celle qu'ils nous proposent. Son défaut est d'être parfaite. MathématiqueiXtent, rien n'est plus juste que l'application d'une « échelle mobile *> destinée à maintenir un rapport à peu près constant entre les traitements et les variations du coût de la vie. Car c'est cela qu'ils réclament, et il n'y aurait rien à objecter n'était que le plus bel Etat du monde ne peut donner que ce qu'il a et que peut-être ie nôtre ne pourrait pas indéfiniment monter à l'échelle qu'on lui tend. L'analogie qu'on invoque avec le dernier emprunt Caillaux n'est qu'un argument à rebours. Le système de M. ^ Caillaux me paraît au contraire avoir été fondé sur . l'espoir que 1 l'Etat n'aurait pas trop à grimper sur l'échelle mobile des changes. Quoiqu'il en soit, il est lovai de reconnaître que la formule des fonctionnaires se recommande à la fois de la logique et de la justice et qu'il convient de s'en rapprocher le plus possible. En attendant il y a lieu de revaloriser les „ salaires et de les adapter aux exigen- 1 ces du jour. Ce n'est pas seulement l'humanité qui nous y incite. Ce n'est ; pas seulement l'équité qui nous y oblige. La plus élémentaire prévoyance nous commande de faire pour l'Etat ce que ferait n'importe quelle entreprise privée. C'est-à-dire de s'assurer le personnel le meilleur, sauf à y mettre le prix. Nous avons encore la chance de posséder des fonctionnaires d'élite, et nous disposons d'un personnel qui. est digne de la nation. Si nous ne voulons pas qu'ils désertent les carrières officielles, il n'est que de les payer. Voilà ce qu'il faut dire au public qui croit au" Budgétivores et qui leur fait le reproche, si ce n'est - d'être trop voraces, du moins d'être trop nombreux....