Extrait du journal

C'est un dur réveil pour ceux que l'optimisme officiel avait endormis. On aurait pu du moins espérer que - ceux qui sont responsables de cette situation aideraient à y remédier. Mais on les a vus tour à tour déclarer que c'était l'affaire de la majorité nouvelle et qu'ils se gardélaient bien de l'aider à tirer le char de l'ornière, ou, pis encore, manoeuvrer pour brouiller les cartes et empêcher toute solution d'aboutir. Ils j ont adopté cette attitude pour reprendre le pouvoir. C'est une ambition légitime d'y aspirer ; mais quelle étrange position que celle qui consiste à se désintéresser des affaires du pa^s ou même à les conèpro! uttre pour être appelé à le diriger. i A cette attitude, nous avons le I droit et même le devoir d'opposer f celle du parti radical qui, sans être, hélas ! écouté, n'a cessé de montrer le péril qui menaçait nos finances et de proposer des remèdes. Son opposition constructive, qui consistait à offrir des solutions, à se rallier à celles des gouvernements qu'il combattait quand elles lui paraissaient opportunes, n'en fait que mieux ressortir les faites commises par des adversaires qui, aujourd'hui comme après 1924, ne conçoivent pas que l'on puisse collaborer au bien public en dehors du gouvernement. En tous cas, la majorité, et notamment le parti radical, qui en est l'axe, ne doit compter que sur elle-même pour remédier à une situation dont elle n'est en rien responsable, mais dont il faut sortir à tout prix. C'est une tâche ardue, qui exige à la fois de Jr clairvoyance et du courage....