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La Dépêche, 25 octobre 1908

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La Dépêche
25 octobre 1908


Extrait du journal

Ainsi, selon les néo-royalistes, la France mourra par l'oubli des traditions; selon M. d'Auriac, elle mourra par son, attachement aux traditions. Elle vit cependant; Íil y a moins de misères aujourd'hui qu'autrefois; il y a moins d'injustices; les hommes sont moins ignorants, moins cruels que jadis; ils se font moins souffrir les uns Les autres. Ces progrès sont bien lents, ce sont cependant des. progrès; il fait moins mouvais vivre aujourd'hui qu'autrefois, et je trouve que les paysans de chez moi, trop pauvres encore, ont l'a;ir moins misérable, sont moins, malheureux aujourd'hui qu'au temps de mon enfance. Non : la tradition ne nous étouffe pas, mais elle alourdit trop notre marche. Disons-nous qu'il faut aller plus vite, que tant de lenteur est intodérable, mais disons-nous aussi que nous avançons, que nous ne piétinons pas sur place, et encourageonsnous en constat-a'nt cette vérité bienfaisante, sans laquelle l'homme politique, le citoyen n'aurait plus raison d'agir....
La Dépêche (1870-1944)

À propos

La Dépêche est un quotidien français régional fondé à Toulouse le 2 octobre 1870 sous l’initiative d’ouvriers de l’imprimerie Sirven. Par ses plumes, le journal s’inscrit dès ses débuts dans une mouvance de gauche, Jean Jaurès et Georges Clemenceau y sont très engagés politiquement par exemple, et le journal finit par s’affirmer en faveur de la révision du procès Dreyfus. Maurice Sarraut, membre du Parti radical-socialiste, en devient propriétaire en 1932.

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