Extrait du journal

ses lecteurs qu'ils participent à son voyage. Elle reproduit peu de statistiques et ne se propose pas de les passer au crible de la critique historique ; elle montre cependant, par de brèves réflexions, qu'elle n'accepte pas aveuglément tous les propos des dirigeants de l'U. R. S. S. * « J'admire, dit-elle, l'avers de cette lourde médaille qu'on fait miroiter à mes yeux et' je ne pousse pas l'impolitesse jusqu'à la retourner. > De son livre, il se dégage des impressions plutôt qu'une conclusion. C'est un livre de femme, alors que le livre d'Yvon Delbos est un livre d'homme d'Etat. Sur bien des points les deux livres se complètent ; il n'y en a guère, si même il y en a, sur lesquels ils se contredisent. L'bnpression généralè qui se dégage de cette lecture c'est que, si le régime soviétique représenterait pour nos pays occidentaux une fâcheuse régression et serait insupportable pour dès Français accoutumés à la liberté, ce régime e'st,* pour la g'randç majorité des Russes, un progrès énorme sur le régime d'oppression tsariste auquel ils ont été soumis jusqu'en 1917. A côté de bien des tares et de bien des misères que l'on devine plutôt qu'on ne les voit, le nouveau régime a fait beaucoup de grandes et belles choses. Précisément parce que nous ne sommes pas communistes et que nous ne désirons pas voir le communisme triompher, dans notre pays, nous devons étudier 'lu. R. S. S. et tâcher de nous approprier tout ce qui peut nous servir dans son expérience formidable. Nous devons aussi suivre d'e très près l'évolution de son agriculture et de son industrie, l'exécution de ce fameux plan quinquennal, qui ne réalise sans doute pas toutes les espérances de ses promoteurs, mais qui introduit cependant un facteui nouveau et non négligeable dans l'économie politique du monde. ' . '.j...