Extrait du journal

On ne reprochera pas à l'ancien chef du bureau des renseignements de rechercher la réclame. Avant les premières révélations de la presse sur les irrégularités de l'affaire Dreyfus, son nom était complètement inconnu en dehors de l'armée. C'était le plus jeune lieutenant-colonel, il était apprécié de ses chefs, on lui prédisait le plus brillant avenir. Quand il se répandit que son témoignage était de première importance pour établir la vérité sur le cas de Dreyfus, nous fûmes quelques-uns à demander énergiquement qu'on le fit venir à Paris pour être entendu à l'enquête du général de Pelliéux. Le général Billot résista longtemps. Ce témoin le gênait. Pour le garder en Afrique, on imagina d'abord de faire recevoir sa déposition par le général Leclerc. Puis la nécessité s'imposa d'interrogatoires suivis et d'une confrontation avec Esterhazy....