Extrait du journal

Les Etats-Unis ont toujours eu envers la Chine une politique de bienveillance et de loyauté. Ils ne lui ont pas seulement envoyé des marchands, ils lui ont envoyé des médecins, des éducateurs, des missions hospitalières. Lors de l'insurrection des Boxers, ils ont tout fait pour adoucir les rigueurs du traité de paix et, seuls, ils n'ont point exige d'indemnité. Tous les autres Etats ont mis leur force et leur autorité au service des grandes banques. L'histoire de la Chine est dominée par les intrigues, les rivalités, les ententes des établissements financiers, equi profitent de tous les embarras pour Imposer au gouvernement de Pékin leur concours onéreux, banque russe asiatique, banque étrangère de Belgique, banque française de l'Indo-Chine, banque de Yokohama, banque de Hons-Kong-Chonghaï. L'Amérique est restée étrangère à ces tractations. Elle n'a pas pratiqué rette intime union de la finance ,et de la diplomatie.' Toute à la conquête de son vaste continent, elle n'a demandé ni sphères d'influence, ni port. ni con, cession de territoire. Elle souhaite que la Chine soit respectée dans son indé- 1 pendance et on intégrité, qu'elle puisse 1 s'administrer elle-même, qu'elle garde t ses chances et le temps* de s'organiser elle -même. ' En dépit des lois sur l'immigration, { cette conduite il créé entre les deux grandes Républiques une sorte d'alliance tacite. Les Américains sont les seuls étrangers qui soient bien accueil- { lis. Ils inspirent confiance au peuple 1 chinois, qui compte sur leur appui pour 1 échapper au joug étranger. Le peuple 1 américain, de son côté, éprouve une ^ répugnance à trahir cette confl,,,tnce, en 1 démentant son passé. Mais, non moins qu'à l'impérialisme japonais, cette attitude libérale et généreuse s'oppose 1 aux traditions de la diplomatie britan- € nique. Les Anglais cherchent à pren- ^ dre, dans la province de Canton, la su- * prématie économique, que les Japonais 1 revendiquent dans la province du ^ Chantoung. 1...