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La Dépêche, 26 octobre 1910

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La Dépêche
26 octobre 1910


Extrait du journal

Une société est perdue si les lois ne lui suffisent pas pour se défendre, si elle est obligée elle-même, po.ur maintenir un ordre apparent et menteur, de créer le désordre essentiel qui résulte de la violation cynique de la loi par les pouvoirs chargés de l'appliquer et de L'assurer. Même contre ceux qui violent la loi, même contre ceux qui ne reconnaissent pas la loi, que ce soient d'ignobles scélérats ou de nobles révolutionnaires, une société organisée ne peut avoir recours qu'à la loi. Même le voleur, même l'assassin ont droit à la protection légale, aux garanties légales. Leur refuser les garanties que leur donne la loi, forcer pour tes atteindre plus sûrement et plus gravement le sens et les termes de la loi, les desâ muer des moyens de défense que leur donne la loi, serait un crime. Comment est-il possible d'invoquer contre la classe ouvrière française, pour lui retirer la protection des lois.' des prétextes on n'oserait pas invoquer contre les Pires bandits ? 1...
La Dépêche (1870-1944)

À propos

La Dépêche est un quotidien français régional fondé à Toulouse le 2 octobre 1870 sous l’initiative d’ouvriers de l’imprimerie Sirven. Par ses plumes, le journal s’inscrit dès ses débuts dans une mouvance de gauche, Jean Jaurès et Georges Clemenceau y sont très engagés politiquement par exemple, et le journal finit par s’affirmer en faveur de la révision du procès Dreyfus. Maurice Sarraut, membre du Parti radical-socialiste, en devient propriétaire en 1932.

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