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La Dépêche, 28 avril 1895

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La Dépêche
28 avril 1895


Extrait du journal

Par le plus grand des hasards, M. le président de la République ne voyagera plus dans aucun coin de la France. Et nous serons privés, pour quelques jours, des allocutions officielles auxquelles ces petites tournées donnent lieu. Quand je dis que « nous en serons privés », j'exagère un peu. En ce qui me concerne, au moins, la privation est nulle; car je n'use guère de ce genre de littérature, et je me résigne sans peine à l'ignorer. Mais il faut qu'elle ait quelque intérêt pour une partie du public, puisque les journaux en remplissent leurs colonnes., A dire vrai, elle n'offre guère de variété sous aucun régime. Et l'on pourrait sans inconvénient, dans ces sortes de fêtes officielles, se borner à reproduire de part et d'autre, avec quelques légers changements, les allocutions du même genre qui ont servi sous le premier Empire, sous la Restauration , sous Louis-Philippe, et sous les régimes suivants. Il serait très facile de construire, dans le goût' du « Parfait secrétaire », un recueil de discours à prononcer dans les diverses circonstances. Cela permettrait de les clicher d'avance, ce qui épargnerait à la presse des dépenses de composition. Un de nos amis qui a appartenu à l'administration départementale s'était formé une collection très Précieuse. Il avait remarqué que M. Spuller avait des dispositions toutes particulières pour la rédaction des moraux à débiter, soit aux# distributions de prix, soit aux inaugurations, soit dans les autres cérémonies de même genre. fl avait découpé patiemment dans les journaux cette partie des œuvres du sympathique sénateur. Et chaque fois qu'il avait quelques mots à dire aux populations, il consultait le recueil à la page voulue et servait un peu de Spuller à administrés, auxquels cela faisait ton jours plaisir, je me plais du moins à *6 supposer....
La Dépêche (1870-1944)

À propos

La Dépêche est un quotidien français régional fondé à Toulouse le 2 octobre 1870 sous l’initiative d’ouvriers de l’imprimerie Sirven. Par ses plumes, le journal s’inscrit dès ses débuts dans une mouvance de gauche, Jean Jaurès et Georges Clemenceau y sont très engagés politiquement par exemple, et le journal finit par s’affirmer en faveur de la révision du procès Dreyfus. Maurice Sarraut, membre du Parti radical-socialiste, en devient propriétaire en 1932.

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