Extrait du journal

Les générations qui- ont suivi valent-elles plus ou moins? Ce que je viens de dire ne concerne évidemment que les classes cultivées de cette lointaine époque. Mais-s'il-est-exact que celles-ci ont créé le mouvement de régénération dont je parle, c'est grâce à ce mouvement que les classes ignorantes d'alors ont fait place à des générations plus aptes , à la vie publique. Dans ces générations - fa,ùt-i! englober les jeunes? C'est ici' qu'i! faudrait s'entendre sur l'âge 'de la jeunesse. Des générations qui arrivaient à la vie électorale àu lendemain de - la grande tourmente, , on pouvait appréhender cette sorte d'atonie que dénonce mon correspondant. Sur toutes les idées politiques on avait fait le silence. Plus de programmes. > Foin des doctrines ! Il semblait interdit de parler de la République. Le gouvernement lui-même hésitait/devant ce mot comme devant un délit. Des générations qui avaient grandi dans cette obscure et combien tragique période de contrainte, quel dévouement politique était-il permis, d'espérer, quelle ardeur pour les-nobles rivalités et !es luttes du forum? Notre appréhension avait tort. On n'a qu'à consulter les scrutins. Les jeunes dont je parie sont nombreux autour des urnes. Cette génération de jeunes vibre donc comme les générations de la veille. Là-dessrs les statistiques me donnent, je crois, raison contre mon correspondant......