Extrait du journal

L'auteur commence par plaisanter assez agréablement ceux des journaux français qui avaient cru pouvoir opposer, d'avance, l'Amérique à l'Angleterre et laisser entendre qu'il nous serait facile ue tirer parti de cette rivalité. Les Dominions, remarque-t-il justement, | souhaitaient un accord avec l'Amé- j rique; ils désiraient la dénonciation de -l'alliance anglo-japonaise; et pen- | dant qu'une partie de la presse française se détournait de l'Angleterre, levait les yeux vers les Etats-Unis et parlait avec une apparente satisfaction de l'étoile qui montait et de l'étoile qui déclinait, les deux étoiles se rapprochaient dans le ciel, elles se rencontraient à une certaine hauteur, et il devenait évident qu'elles allaient s'y maintenir. L'Angleterre, qui traverse une crise économique et financière, aspirait, autant que l'Amérique, à une entente anglo-saxonne dans les affaires du Pacifique, et elle ne répugnait pas à une limitation raisonnable des armements navals. Le journal rappelle quelle a été, en ces derniers temps, l'activité de l'ambassadeur des Etats-Unis à Londres, le colonel Jlawey, et celle de l'ambassadeur de Grande-Brebgne à Washington, sir Auckland Geddes, et il conclut que, pour des observateurs attentifs, il était aisé de prévoir ce qui s'est passé à la Conférence....