Extrait du journal

Il y a pourtant, dans les élections du 20 janvier, un fait nouveau et qui peut avoir une grande signification. Il semble que la bourgeoisie allemande se réveille et qu'elle veut participer enfin à la vie et au pouvoir politique. L'histoire fde l'Allemagne est une sorte de paradoxe. Nulle part, il n'y a une bourgeoisie Plus industrielle, et dont la puissance économique soit plus forte. Et cette bourgeoisie productrice, qui a suscité tant ij'industries puissantes, qui commence à lutter avec l'industrie anglaise et le Commerce anglais sur tous les marchés Un monde, elle ne joue publiquement Bucun rôle. Tandis que dans l'évolution humaine toutes les classes sociales qui Wit exercé un grand rôle économique l&Bt prétendu à une large part du gouN'ernement, afin de contrôler elles-mêtt&es la marche des affaires publiques où lieurs affaires propres étaient engagées, ta bourgeoisie allemande semblait résignée, malgré son prodigieux essor in(lustriel, à une sorte de néant politique. Elle avait échoué en 1848 ; réveillée en 118m, elle avait vu sa puissance, son Oeuvre, son dessein, je veux dire l'unité allèmande, passer aux mains de BisDiarck. Un moment, après la guerre de 1:1.870, lé libéralisme allemand avait espéré. jouer un grand rôle. Mais il s'était peu à peu laissé domestiquer par le Chancelier, et c'est le socialisme seUl ftui représentait en Allemagne la force Populaire, la revendication démocratique. Entre le bloc gouvernemental, formé par les conservateurs et par le Centre catholique rallié à l'Empire, et le bloc grossissant de la démocratie soliste le libéralisme, le radicalisme Bourgeois était écrasé et comme aplati....