Extrait du journal

Il paraît que le ministère de 1 instruc-1 tion publique, à chaque période d'examens, en reçoit des hottées de ces lettres apostillées, qui le prient « d'intervenir ». Il ne cède que très rarement, kléclare-t-il, à ces supplications motivées. C'est déjà trop sans doute d'y céder quelquefois. Il pourrait répondre aux (solliciteurs qu'il appartient aux supérieurs hiérarchiques moins qu'à tous autres d'intervenir en ces matières : ne doivent-ils pas éviter de parti pris tout ice qui leur donnerait l'air de presser, si peu que ce fût, sur la conscience de leurs subordonnés, lorsque ceux-ci sont appelés à faire métier de juges ? ; , Mais, la poussée est la plus forte. On h'a plus l'esprit à ces délicatesses. On a l la « coup de piston » aussi facile que poignée de main. On recommande donc à jet continu, à tort et à travers. Cela devient un geste machinal. Il fait tant plaisir aux uns ; on ne se demande plus Si dans certains cas il ne va pas ' gêner ou froisser les autres. Et c'est ainsi que le fléau étend ses ravages, dont on peut justement - dire, pour reprendre une expression d'un de nos ministres, qu'il est un chancre rongeur de la- démocratie....