Extrait du journal

Si M. Pierre Baudin a modifié ainsi l'actif de notre flotte, grâces lui soient rendues. La force assure la paix. Depuis que nous avons voté la Loi des Trois Ans, les officieux se murmurent, dans les ambassades, que le roi d 'Angleterre persuadera l'empereur d Allemagne de concilier les appétits germaniques avec les résistances latines qui grondant sur les crêtes des Vosges. Bien que tentée vainement à plusieurs reprises, cette union des trois grandes puissances militaires et navales leur vaudrait tous les pouvoirs, celui même d'obliger à la quiétude les autres patries belliqueuses, et de fonder apparemment la permanence de la fraternité européenne. Lorsque la victoire lui semble douteuse, )'agrpsseur se ca,!me. Quelquefois-, il pense à tendre la, nmin. On aurait tort de croire à l'efficacité possible de ces conversations, même si elles furent tenues. Le fait seul de 'les imaginer en tels milieux circonspects et avertis marque suffisamment les résultats de notre énergie nouvelle. Un diplomate qui converse en sachant son pays en force cède moins ou gagne plus. Puisqu'il répare, mieux encore que ne le fit déjà M.. Delcassé, les invraisemblables diminutions de notre puissance navale, dues à l'ignorance de prédécesseurs uniquement politiques, M. Pierre Baudin donne à nos consuls lointains, comme à nos ambassadeurs immédiats, la chance de traiter avec avantage des problèmes d'exportation intéressant l'économie de nos usines, la multiplication de nos salaires, donc l'aise de toutes nos Ca,. milles laborieuses....